Étudier l'adaptation des arbres par la phénologie. Idée de projet combinant la génomique interannuelle et intraspécifique + Une étude de génétique des systèmes de la réponse du maïs à la sécheresse.

Harold Durufle (BioForA-Val-de-Loire) et Marie-Laure Martin (IPS2 et MIA Paris-Saclay)


Date
22 mars 2024

Résumé: (10:30-11:00) Harold Durufle (BioForA-Val-de-Loire)

Je souhaite vous présenter une idée de projet de recherche que j’ai soumis cette année. Il vise à découvrir les processus sous-jacents de la phénologie des arbres et ainsi prédire leurs adaptations. Ce projet intégrera des réseaux d’interactomes de différents phénotypes moléculaires intermédiaires, appelés endophénotypes, perturbés à l’aide de scénarii climatiques. En utilisant le peuplier noir comme système modèle, ce projet s’appuierai sur la diversité intraspécifique naturelle de cette espèce et de l’impact de son dimorphisme sexuel. L’exploitation des informations produites sur l’architecture des endophénotypes permettra le développement de modèles de prédiction qui fourniront des informations uniques sur la vulnérabilité des arbres et leurs stratégies d’adaptation au climat futur.

(11:00-11:30) Marie-Laure Martin (IPS2 et MIA Paris-Saclay)

Dans le cadre de cet exposé, je vais vous présenter le travail de thèse de Yacine Djabali que j’ai co-encadré avec Mélisande Blein-Nicolas (GQE-Le Moulon). Ce travail a également donné lieu à une collaboration avec Renaud Rincent (GQE-Le Moulon) Parmi les cultures touchées par la sécheresse, le maïs est au centre des recherches visant à améliorer les variétés pour les rendre plus résistantes au stress hydrique. La tolérance à la sécheresse est un caractère contrôlé par plusieurs gènes qui dépend fortement de l’environnement. Dans le cadre de sa thèse, Yacine Djabali a essayé de mieux comprendre les bases génétiques et moléculaires de la réponse du maïs à la sécheresse en réalisant une analyse intégrative de données multi[1]omiques mesurées pour 254 hybrides de maïs cultivés dans une serre sous deux régimes hydriques contrastés. Il a travaillé sur la pertinence de l’intégration d’un indice de plasticité dans les études de génétique d’association pour détecter des QTLs impliqué dans l’interaction génotype-disponibilité en eau. Je vous présenterai également une approche de génétique des systèmes pour inférer un réseau multi[1]échelles révélant les bases génétiques et moléculaires de la réponse au stress hydrique.